Bienvenue

J’ai une belle carrière professionnelle et un bon salaire grâce à mes efforts, pourquoi devrais-je restreindre ma consommation ?
Photo de Andrew Neel sur Unsplash

De nombreuses personnes, en Europe comme dans le reste du monde, s’investissent intensément dans leur travail, poursuivent une carrière professionnelle intéressante, obtiennent de belles promotions et peuvent en profiter en s’achetant toutes sortes de biens personnels, comme de belles voitures, une maison spacieuse et agréable pour leur famille et des vacances dans des pays lointains. Faut-il remettre en cause ce style de vie basé sur la consommation de masse si on prend en compte les enjeux de la crise climatique ? La réponse est complexe, car elle dépend de la production des gaz à effet de serre provenant du style de vie et des produits de consommation achetés.
Premièrement, en tant que chrétiens, nous sommes appelés à avoir un comportement responsable envers la Création et à adopter un comportement humble et plus sobre en regard de la situation de la crise climatique actuelle. Deuxièmement, l’essentiel pour un Chrétien est d’accepter la grâce de Dieu et de se réjouir de son salut dans une vie remplie de la présence de Dieu. En ce sens, la poursuite d’une carrière professionnelle comprise comme une suite de promotions avec des augmentations de salaire dans le but d’acheter toujours plus de biens de consommation pour affirmer un statut social plus élevé n’est pas forcément incompatible en soi avec une vie spirituelle épanouie et dévouée à Dieu, mais ne peut pas être le but principal de la vie pour un chrétien qui a accepté le salut du Christ. De plus, le risque que la poursuite du bien-être matériel remplace une vie riche de la présence de Dieu est bien réel. En effet, l’idolâtrie du veau d’or, de Mammon ou de la réussite matérielle en terme moderne a toujours été un dérapage constant durant l’histoire biblique du peuple d’Israël. En conclusion, nous pensons que les chrétiens doivent avant tout se préoccuper de leur salut, de vivre dans l’amour et la joie de Dieu et de son fils Jésus-Christ avec la communauté de l’Église et ne pas se perdre dans les appâts superficiels de la société de consommation, dans la course aux promotions professionnelles et dans les achats effrénés de biens matériels dommageables au climat.

Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

Dieu aime le monde (Jean 3,16) et nous dit de ne pas l’aimer (1 Jean 2,15). On fait quoi de ça ? [Pierre-Henry]
Photo de Brett Jordan sur Unsplash

Effectivement, il peut y avoir un paradoxe quand il nous est dit dans les Écritures à la fois :
– « N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, il n’aime pas Dieu le Père. » (1 Jean 2,15) et…
– « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » (Jean 3,16).

Dans la théologie johannique (les écrits attribués à Jean), le monde représente non pas la Création, mais cette Création en tant qu’elle a chuté, dans l’expérience du péché. Le monde est régi par le Prince de ce monde, ce diable qui n’est pas le Roi des Rois, ou le Créateur de l’Univers.

Aimer le monde, pour les humains, c’est adhérer aux appétits d’une vie d’abord physique et psychique, pulsionnelle, libidineuse, ou cupide. Quand les humains aiment le monde, ils le font dans l’ordre du péché, dans l’ordre de la convoitise coupable.

Aimer le monde, pour Dieu, c’est spirituel. Et c’est vouloir le racheter, le reprendre en mains, lui offrir la possibilité du pardon, d’une opportunité nouvelle. C’est un amour qui se donne et qui est tout à fait beau, pur, et indemne du péché.

L’enjeu serait donc pour nous d’arriver, un jour, à aimer le monde avec le cœur et le regard de Dieu, et non pas avec nos envies et nos lubies.
À ce moment-là, nous pourrions aimer le monde comme Dieu l’aime…

https://1001questions.fr/dieu-aime-le-monde-jean-316-et-nous-dit-de-ne-pas-laimer-1-jean-215-on-fait-quoi-de-ca-pierre-henry/

Comment faire pour ne pas sombrer dans l'éco-anxiété ?
Photo de Mika Baumeister sur Unsplash

L’éco-anxiété devient de plus en plus répandue dans la société et de nombreuses personnes, y compris des chrétiens, se sentent bouleversés par les informations scientifiques inquiétantes. Toutefois, ils choisissent d’essayer de noyer leur anxiété dans les distractions ou le travail par exemple. En tant que chrétien, nous pensons que nous avons une responsabilité envers la Création et les générations futures. C’est pourquoi nous pensons que nous devons avoir un comportement adéquat et constructif pour faire face à ce défi avec le soutien de Dieu.

Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

P.S. pour lutter contre l’éco-anxiété, vous pouvez vous engager comme ambassadeurs d’A Rocha France, ou rejoindre un groupe local A Rocha pour rencontrer d’autres personnes préoccupées par les mêmes questions et réfléchir ensemble à des plans d’action. Voir aussi l’interview « Face à l’éco-anxiété » sur Radio R.

La Bible ne nous dit-elle pas de ne pas nous inquiéter du lendemain ? N’est-ce pas la responsabilité de Dieu, et non la nôtre, de s’occuper de la planète ?
Photo de Shane Rounce sur Unsplash

Ne pas nous inquiéter du lendemain (Matthieu 6.34) ne veut pas dire : ne pas nous en occuper ! La foi biblique implique de dépendre de Dieu à 100% pour qu’il réponde à nos besoins, mais en même temps de répondre à 100 % à son appel de collaborer avec lui dans son Royaume. Quelqu’un l’a exprimé ainsi : «Mon travail est de faire le travail de Dieu et son travail est de prendre soin du mien.» Donc, même si Dieu est toujours impliqué dans le soutien et les soins de toute la création, il nous en a délégué une bonne partie ! L’histoire de Noé en est le parfait exemple : ce n’est pas Dieu qui est allé chercher tous les animaux pour les sauver, il a demandé à un être humain de le faire de sa part. C’est encore ainsi aujourd’hui.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)

N'est-il pas plus sage d'attendre que l’État me donne des ordres pour agir ?

Un certain nombre de personnes, jeunes et plus âgés, estiment qu’il ne sert à rien de faire quoi que ce soit, cela ne servirait à rien et qu’il vaut mieux attendre que l’État nous donne des directives valables pour tous. Ce point de vue peut être justifié en ce sens qu’une action collective étatique et même internationale est certainement nécessaire pour résoudre les défis du climat, comme cela a été mentionné dans une question précédente. Toutefois, ce point de vue implique une attitude passive du citoyen et un abandon de sa responsabilité personnelle envers la Création. Nous réitérons l’idée déjà citée auparavant qu’autant l’action collective qu’individuelle est nécessaire et qu’il existe un certain lien entre les deux, une forme de « cercle vertueux » : plus une personne effectue des actions personnelles envers la Création, plus elle a tendance à participer également à des actions collectives pour la sauvegarde de celle-ci et vice-versa.

L’attitude symbolisée par la phrase « J’attends que l’État me donne des ordres » implique deux biais importants à notre sens. Tout d’abord, l’idée que l’État a un savoir objectif sur le climat, qu’il connaît les enjeux, qu’il a la possibilité et la volonté d’agir efficacement et qu’il agit toujours en faveur du bien-être public n’est malheureusement pas toujours vraie, car l’action étatique est principalement déterminée par un agenda politique provenant d’un consensus entre différents partis ou d’une majorité élue. De plus, nous constatons aussi qu’il est influencé par un certain nombre de lobbies qui défendent leurs intérêts économiques avant tout. Deuxièmement, « l’État » ou l’ « autorités politique » n’est pas une entité fixe, stable et totalement indépendante des individus, mais c’est plutôt une entité changeante selon les majorités politiques déterminées par le vote des citoyens. En ce sens, chaque citoyen est également un acteur en votant pour des élus qui prennent en compte ou non la sauvegarde de la Création, peu importe l’orientation politique de ceux-ci.