Est-il possible de croire en Dieu et en la science en même temps ?

De nombreuses personnes ne se réfèrent qu’à la science et en font un système de croyance, une quasi-religion pour leur vie et leur vision du monde. La science elle-même ne s’est jamais présentée comme une autorité incontestable, puisque la démarche scientifique implique une recherche de résultats toujours provisoires, en attendant que d’autres résultats confirment ou infirment les résultats précédents (Loi de Popper). La science est une démarche de remise en cause permanente de résultats sur la base d’observations continuellement renouvelées. Elle n’est pas un dogme intangible. Elle ne peut pas être une alternative ou une concurrence à la croyance en Dieu, car cette dernière se place sur le plan spirituel. La science ne doit donc pas être érigée en tant que religion ou spiritualité, ni faire l’objet d’un déni. Nous invitons tous les chrétiens à avoir une vision équilibrée de la science pour ce qu’elle est vraiment en ne tombant ni dans une extrême ni dans l’autre.
En conclusion, nous pensons qu’il n’y a pas de choix à faire entre la science climatique et Dieu, mais que chaque chrétien est invité à accepter les responsabilités qui lui ont été données par Dieu et également à prendre en compte les résultats scientifiques lorsqu’il y a un consensus fermement établi dans la communauté scientifique, comme c’est le cas pour la science climatique.

Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

Les problèmes liés au climat sont-ils si dangereux qu’on l’entend ?

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En France, en Suisse et dans de nombreux pays occidentaux, les effets de la crise climatique ne sont pas encore trop visibles et de nombreuses personnes ont tendance à sous-estimer la gravité de la situation présentée dans les rapports scientifiques. Mais, depuis 2019, les médias relaient régulièrement les problèmes de la crise climatique, quasi quotidiennement, et cela crée un effet de saturation d’informations pour la plupart des personnes. A cause de cet effet « lavage de cerveaux », de nombreuses personnes ont tendance à se détourner de ces informations ou de les banaliser, comme cela s’est fait depuis des décennies concernant les images de misère dans les pays du Sud auxquelles le public occidental s’est largement habitué et qui est devenu une banalité médiatique qui ne provoque souvent que peu de réactions. Finalement, les pseudo-controverses scientifiques climatiques, les fake news et les vidéos amateurs d’experts auto-proclamés en science climatique qui circulent dans les réseaux sociaux participent à créer un sentiment de doute généralisé et d’incrédulité par rapport à l’information scientifique de qualité et officielle. En conclusion, cette attitude représente en fait un déni de la réalité et il est important de rappeler ici que chacun est responsable de rechercher une information scientifique sûre et de qualité et de réagir de manière appropriée à celle-ci.

Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

La science ne contredit-elle pas la Bible, particulièrement en ce qui concerne les récits de la création dans Genèse 1 et 2 ?

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La véritable science ne peut qu’éclairer et confirmer la Parole de Dieu dans la Bible, puisqu’elle représente l’humanité cherchant à explorer et à comprendre le monde de Dieu. Genèse 2, qui nous rapporte l’ordre donné à Adam de nommer tous les animaux, marque la naissance de la taxinomie : l’identification, la différenciation et la classification sont les éléments fondamentaux de la biologie ! Et dans Matthieu 6, l’exhortation de Jésus de considérer les oiseaux et les fleurs est également un encouragement à voir la science comme une manière de « penser selon les pensées de Dieu ».

La difficulté survient lorsque les scientifiques ou les théologiens essaient de pousser leur discipline au-delà de ses limites. La science est utile pour comprendre comment les choses fonctionnent et évoluent. Elle ne peut pas répondre aux questions plus profondes du genre humain : pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi les choses fonctionnent-elles ainsi ? Pourquoi l’univers est-il construit d’une manière aussi précise et subtilement équilibrée, et comment parvient-il à maintenir cet équilibre ? La Bible, quant à elle, regroupe la plupart des réponses de Dieu à ces «pourquoi». Mais ni la Bible dans son entier, ni les passages de Genèse 1 et 2 n’ont pour objectif de donner un compte rendu direct et scientifique des débuts de l’univers. 

Les chrétiens seront toujours divisés sur la question de savoir si Dieu a créé le monde en six jours de vingt-quatre heures ou s’il a utilisé des processus d’évolution couvrant des milliards d’années ; mais aucune de ces deux positions ne doit devenir une excuse pour refuser le défi premier de Genèse 1 et 2 : comprendre notre double nature d’êtres humains, à la fois créés à partir de la poussière de la terre, donc faisant partie de la création, et mis à part pour être l’image de Dieu dans le soin que nous prenons de cette création.

(question extraite du livre de Dave Bookless, Dieu, l’écologie et moi, Appendice 1, « les pourquoi ? de la planète »)