A quoi ça sert de sauver la planète quand sa destinée est déjà décrite par la Bible ? (Gilles)

Quelle est la destinée de la terre selon la Bible ?

Si l’on regarde à la fin de la Bible en Apocalypse 21, nous voyons que Dieu fera toutes choses nouvelles, y compris la terre ! Puis que le ciel descendra sur la terre, afin que toute la création soit immergée en pleine communion dans la présence de Dieu.

Si Dieu fait une nouvelle terre, qu’advient-il de l’ancienne ?

Elle aura subi les fléaux décrits dans l’Apocalypse, ce qui nous laisse imaginer une terre en plutôt mauvais état. De plus, l’apôtre Pierre1 le confirme et rappelle le point fondamental : les mauvaises œuvres injustes devant Dieu ne seront plus, tout sera révélé et purifié « comme au travers du feu ». On peut voir un parallèle avec notre corps destiné à mourir et à ressusciter sous forme glorieuse2. De plus, le mot « nouveau » (kainos) en grecque peut se comprendre comme « nouveau » ou comme « renouvelé ». Ceci fait débat parmi les théologiens : la terre, sera-t-elle totalement détruite ? Ou renouvelé au sens où le mal y sera chassé ? (Pour approfondir le débat3) Ce qui est certain, c’est que cette future terre sera un lieu où régneront la justice et la présence de Dieu.

Mais pourquoi essayer de sauver la planète ?

Au vu de ce qui vient d’être dit, c’est absurde de vouloir garder la terre telle qu’elle est aujourd’hui. En revanche, ça n’enlève en rien notre devoir d’en prendre soin.
Depuis la Genèse, Dieu demande aux hommes de prendre soin de sa création, d’être de bons gestionnaires bienveillants, car c’est notre vocation45 . C’est ce qu’on fera au paradis où régnera la justice ! Donc, autant commencer à faire ce à quoi nous sommes destinés : révéler l’amour et la justice de Dieu sur terre, tant envers les hommes qu’envers le reste de tout ce qu’il a créé.

Cela peut paraître absurde si l’on sait que la terre finira par vivre encore un certain nombre de tragédies. C’est vrai. « Tout est vanité » dit l’auteur de l’Ecclésiaste. Pourtant, il conclut son livre en disant que « Dieu amènera tout œuvre en jugement, et ce jugement portera sur tout ce qui est caché, qui soit bon ou mauvais ». Ce qui est confirmé par le jugement des 7 églises au début de l’Apocalypse. 

Ce jugement peut faire peur, mais c’est une bonne nouvelle pour celui qui recherche la justice : car même si ce que nous faisons n’est que fumée, ça ne sera pas oublié !

PS : voici des livres pour creuser davantage la question6

  1. 2 Pierre 3.10 ↩︎
  2. 1 Corinthiens 15.42 – 44 ↩︎
  3. https://www.questions-foi-ecologie.fr/2023/09/01/la-terre-nest-elle-pas-de-toute-facon-vouee-a-la-destruction-selon-la-bible/ ↩︎
  4. https://arocha.org/fr/pourquoi-leglise-devrait-elle-prendre-soin-de-la-creation-de-dieu/ ↩︎
  5. https://www.questions-foi-ecologie.fr/2023/08/17/sattaquer-au-probleme-du-changement-climatique-nest-ce-pas-le-travail-de-dieu-et-non-le-notre/ ↩︎
  6. https://france.arocha.org/fr/ressources-et-publications/publications/ ↩︎

Je me sens paralysé. Je suis conscient du danger, mais que faire ?

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L’éco-anxiété peut mener à un véritable sentiment d’impuissance, d’anxiété généralisée et même à la dépression. Ces phénomènes sont plus présents dans les jeunes générations d’aujourd’hui. Dans ce cas, l’appui de l’Église, à savoir le soutien de la communauté et des personnes responsables nous semble important avant de s’engager dans une démarche constructive. Dans certains cas plus graves, comme une dépression, l’aide d’un spécialiste peut s’avérer nécessaire pour retrouver un équilibre au niveau de sa santé.

Source : adapté de Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

Comment faire pour ne pas sombrer dans l’éco-anxiété ?

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L’éco-anxiété devient de plus en plus répandue dans la société et de nombreuses personnes, y compris des chrétiens, se sentent bouleversés par les informations scientifiques inquiétantes. Toutefois, ils choisissent d’essayer de noyer leur anxiété dans les distractions ou le travail par exemple. En tant que chrétien, nous pensons que nous avons une responsabilité envers la Création et les générations futures. C’est pourquoi nous pensons que nous devons avoir un comportement adéquat et constructif pour faire face à ce défi avec le soutien de Dieu.

Source : Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

P.S. pour lutter contre l’éco-anxiété, vous pouvez vous engager comme ambassadeurs d’A Rocha France, ou rejoindre un groupe local A Rocha pour rencontrer d’autres personnes préoccupées par les mêmes questions et réfléchir ensemble à des plans d’action. Voir aussi l’interview « Face à l’éco-anxiété » sur Radio R.

Quel rôle jouent les lobbies dans la désinformation sur le climat ?

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Certaines personnes ou entreprises ont des intérêts dans des activités économiques très polluantes qui menacent l’équilibre du climat, comme les entreprises du pétrole en premier lieu. Le terrible tsunami de 2004 en Thaïlande avait été prévu très précisément par un scientifique thaïlandais plusieurs années auparavant [1]. Celui-ci avait proposé une série de mesures pour protéger la population et les bâtiments le long des côtes concernées. Le gouvernement a fait pression sur le scientifique afin qu’il se taise et il a reçu l’interdiction d’aller dans les zones côtières de son pays. En effet, le pays a voulu préserver l’industrie du tourisme en muselant un « scientifique alarmiste » au détriment de la sécurité de la population et des touristes eux-mêmes. Nous connaissons le résultat catastrophique de ce déni en constatant le nombre de morts et les dégâts considérables du tsunami de 2004.

Concernant le climat, une série d’enquête ont montré comment les lobbys pétroliers financent le lobbyisme politique et les think tank qui nient la science du climat, comme le Heartland Institute aux États-Unis. Ce dernier est l’un des think tanks américains les plus influents, en guerre constante depuis des décennies contre la science du climat. Ses rapports, dont certains sont disponibles sur le site internet, tentent de discréditer la science climatique par des prises de positions et des rapports pseudo-scientifiques diffusés dans le monde politique et économique, sur lequel ils ont une grande influence. Ils favorisent la diffusion de fake news sur le climat et financent des pseudo-scientifiques anti-climat. La page Wikipedia sur l’Institut Heatland donne de nombreuses références sur les enquêtes, et un aperçu de l’historique peu glorieux de ce lobby, qui a par exemple tenté de protéger l’industrie du tabac durant des décennies [2].

On constate que les débats sur le climat ne sont pas laissés au hasard et qu’ils ne sont pas non plus que des débats intellectuels entre scientifiques. Il s’agit d’un débat de société qui concerne tout le monde et qui est très influencé par des intérêts économiques puissants. Les débats liés au climat sont lourdement influencés par des intérêts économiques liés aux gains pétroliers, qui se défendent de manière organisée avec des financements très importants. Il existe de nombreux lobbys et think tanks influents et qui sont largement financés par des milieux économiques aux États-Unis et en Europe. C’est pourquoi nous devons donner de l’importance à une information objective et de qualité à ce sujet dans le public en général et dans nos églises en particulier.

Source : adapté de Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

[1] Naomi Klein, Tout peut changer : Capitalisme et changement climatique [This Changes Everything: Capitalism vs. the Climate], Actes Sud, 2015, 640 p. (ISBN 978-2-330-04784-9).

[2] Voir: https://en.wikipedia.org/wiki/The_Heartland_Institute.

Dans mon entourage, les écolos ne sont pas très bien vus. J’ai peur de me faire remarquer. Comment faire ?

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Nous faisons tous partie de différents groupes de loisirs et de sports, et, bien sûr, de notre église par le biais des cultes, des messes, des groupes de rencontres et autres activités. Notre besoin d’appartenance à un groupe et notre besoin d’acceptation sont tellement importants qu’ils nous poussent souvent à passer notre opinion sous silence s’il est différent de celui de la majorité du groupe. Il nous conduit même souvent à adopter l’opinion dominante du groupe au détriment de nos prises de position et de notre expérience. De cette façon, une personne ayant régulièrement des avis différents du reste du groupe risque d’être rejetée à moyen long terme ou à partir d’elle-même face la réprobation des autres. Et ce phénomène est particulièrement fort pour les opinions concernant la crise climatique. Certains chrétiens préoccupés et anxieux par rapport à la crise climatique ne voudront pas aborder ce sujet dans leur groupe de maison pour éviter d’être réprouvés par le groupe par exemple. Pour cette raison, nous pensons qu’une information objective sur cette crise doit être effectuée dans les églises et auprès des leaders d’opinion comme les pasteurs ou prêtres.

Source : adapté de Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

Que faire concrètement face à la crise écologique ? (Jeff)

« Exprimer son amour dans une direction vrai malgré l’inconfort et la souffrance que cela peut impliquer. »

Si vous souhaitez empêcher la crise écologique d’arriver, c’est peine perdue, elle est déjà là. Cependant, vous pouvez espérer que ses conséquences ne soient pas aussi désastreuses qu’en ne faisant rien.

Bien que chacun puisse contribuer en consommant mieux et moins1, l’enjeu est avant tout collectif car c’est bien la société qui doit changer sa manière de fonctionner2. Selon vos appétences, vous pouvez vous engager en politique3, dans une association, dans votre église ou au sein de votre famille, pour qu’on puisse être mieux préparé à endurer les conséquences de la crise, mais également pour limiter la casse autant que possible.

Seulement, il faut déjà bien comprendre cette crise, pour en juger les solutions selon votre contexte. En vous informant, vous risquez de désespérer, car la plupart des solutions sont partielles, il n’y a rien d’absolu, mais il faut persévérer.

Face à nos capacités limitées, il est préférable d’agir par amour que par angoisse, car nous n’arriverons pas à chasser les raisons de nos peurs en se « donnant à fond ».

Nous vous encourageons donc à redoubler de foi et d’espérance en recherchant cela auprès de Dieu dans la prière et la médiation de la Bible, la littérature prophétique vous semblera bien actuelle et ses promesses de restauration d’autant plus savoureuses. Vous pouvez également jeûner plusieurs fois par semaine comme avaient l’habitude les premiers chrétiens4, en demandant à Dieu d’intervenir et de mettre de la lumière dans notre histoire qui s’assombrit.

A Rocha propose des formations et incite les églises à s’emparer de ce sujet, afin que chacun puisse, grâce à Dieu, exprimer son amour dans une direction vrai malgré l’inconfort et la souffrance que cela peut impliquer.

Inspiré de https://france.arocha.org/fr/news/que-faire-concretement-face-a-la-crise-ecologique/

  1. https://www.questions-foi-ecologie.fr/2023/09/09/jai-une-belle-carriere-professionnelle-et-un-bon-salaire-grace-a-mes-efforts-pourquoi-devrais-je-restreindre-ma-consommation/ ↩︎
  2. https://www.questions-foi-ecologie.fr/2023/09/06/si-la-chine-ou-les-usa-nagissent-pas-notre-action-est-vaine/ ↩︎
  3. https://www.questions-foi-ecologie.fr/2023/09/11/en-europe-nous-avons-toujours-ete-relativement-privilegies-et-nos-autorites-sont-competentes-pourquoi-cela-changerait-il-avec-le-defi-du-climat/ ↩︎
  4. La Didachè, chapitre 8 ↩︎

Pourquoi serait-ce à moi de régler le problème ?

Lorsqu’on parle de la menace de disparition des ours polaires en raison de la fonte des glaces de l’Arctique, qui elle-même est due au réchauffement climatique plus important que prévu, de nombreuses personnes ne se sentent pas concernées. En effet, en Europe nous n’avons pas d’ours polaires et ce problème leur paraît bien lointain et exotique. Or si les effets spectaculaires des événements extrêmes de la crise climatique surviennent pour l’instant souvent à l’étranger (ouragans, canicules et inondations), cela ne signifie pas que nous serons protégés à l’avenir, bien au contraire. L’augmentation des températures en Suisse, par exemple, est déjà le double de la moyenne mondiale (+2° au lieu des +1.1° mondiaux) et cela va continuer, car la Suisse ne bénéficie pas de l’effet régulateur des mers, et la fonte des neiges et des glaciers induira une augmentation plus importante de la chaleur dû au rayonnement solaire dans les Alpes. En effet, le rayonnement solaire sera de moins en moins reflété par les surfaces enneigées des Alpes, mais absorbé par les montagnes de couleur gris-brun, ce qui augmentera la température moyenne suisse d’autant plus. L’attitude « Ce n’est pas à moi de régler le problème » implique une déresponsabilisation de l’individu et ne correspond pas au mandat de Dieu qui a été attribué à l’homme, comme cela est développé dans les fondements théologiques de la déclaration.

adapté de Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.

La sécheresse de l’été 2023 dans la région Méditerranée est-elle une punition de Dieu ? (Claire)

Bonjour Claire,

Dans le contexte de l’alliance que Dieu avait établie avec eux, le peuple d’Israël était appelé à vivre sous l’autorité de Dieu, dans la terre que Dieu leur avait confiée et à jouir de sa générosité abondante. Les liens entre leur obéissance et la productivité de la terre étaient explicites. Les bonnes pluies desquelles leur agriculture dépendait étaient clairement une conséquence de l’obéissance, tandis que la sécheresse était une conséquence de la désobéissance (Voir Deutéronome 28.12 ; 23-24). Quand Dieu retenait la pluie (Voir 1 Rois 17, par exemple), ce n’était jamais une fin en soi. C’était un appel à la repentance ; l’objectif était la restauration de la relation entre Dieu et son peuple.

Aujourd’hui, nous vivons sous la nouvelle alliance, où tous ceux qui mettent leur confiance en Jésus sont accueillis dans le peuple de Dieu. Nous aussi sommes invités à vivre sous l’autorité de Dieu et de jouir de ses bénédictions, mais ces bénédictions ne sont plus liées à un territoire géographique délimité. Ainsi, quand une famine est mentionnée dans Actes 11.27-30, il n’y a pas de suggestion que les gens qui souffraient de la famine avaient été plus désobéissants que les autres. Et quand telle où telle région aujourd’hui souffre de la sécheresse, nous ne pouvons pas conclure que ses habitants subissent une punition divine.

Les sécheresses et les inondations font partie des conséquences de la rupture introduite par notre rébellion contre Dieu, et cela depuis la chute. Aujourd’hui, bien qu’il soit scientifiquement établi que notre consommation d’énergies fossiles est en train de dérégler le climat et exacerber le problème des sécheresses, la convoitise humaine et les choix court-termistes font que nous avons beaucoup de difficulté à mettre en place les changements nécessaires. Ceux qui souffrent le plus des sécheresses ne sont généralement pas ceux qui portent le plus de responsabilité pour les émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, les sécheresses nous poussent à questionner nos comportements, à chercher Dieu de tout notre cœur, et à soupirer après le renouvellement de toutes choses en Christ (Romains 8.18-25).

Vous partez du présupposé qu’il y a un réchauffement climatique qui serait dû à l’homme et mènerait le monde à la catastrophe. C’est un présupposé utilisé à des fins politiques dans lequel vous vous engouffrez puisqu’il est dans l’air du temps. Pouvez vous démontrer scientifiquement que ce présupposé est vrai ? (Frank)

Bonjour Frank,

Je suis tout à fait d’accord que nombreux sont ceux qui prenne le train en marche pour des raisons purement idéologiques. Mais la chose n’en est pas moins avérée.

Il existe des observations indubitables d’un réchauffement climatique (hause de la température globale, fontes des banquises et des glaciers, etc.).

Quelle en est la cause ?

En appliquant la conservation de l’énergie à la terre, on peut identifier les 3 facteurs qui peuvent en faire varier le climat :

  1. L’albedo, c’est à dire la quantité énergie solaire qui ne fait que rebondir » sur la terre sans la chauffer.
  2. L’irradiation solaire.
  3. La composition de l’atmosphère.

Les facteurs 1 et 2 sont à éliminer par les observations. Ils ont à peine varié depuis 100 ans. Reste le 3, dont, soit dit en passant, le principe remonte à Fourier au début au XIX siècle.

Et quand on regarde la composition de l’atmosphère, on voit qu’elle s’est fortement enrichie en CO2 et CH4 depuis le début de la révolution industrielle.

La physique en question n’a rien de nouveaux. Elle a plus de 100 ans. Je vous laisse ce graphe fait par Exxon (ci-dessous, ou figure 3, p.7 du pdf en lien), qu’on ne pourrait suspecter de sympathie écolo, en 1982.

Antoine Bret

P.S. vous pouvez retrouver d’autres éléments de réponse à ce lien.

En Europe, nous avons toujours été relativement privilégiés et nos autorités sont compétentes, pourquoi cela changerait-il avec le défi du climat ?

Photo de Markus Spiske sur Unsplash

Il existe le biais de normalité qui fausse la perception de la réalité de nombreuses personnes. Cela signifie que pour beaucoup de personnes, si tout s’est bien passé jusqu’à présent, tout se passera forcément bien par la suite comme d’habitude. Elles pensent que « tout est normal et restera normal ». En Europe, de nombreuses personnes pensent que le système économique, politique et climatique a toujours été idéal et qu’il ne changera pas du jour au lendemain. La crise sanitaire du COVID-19 en 2020 illustre parfaitement le danger de ce biais de normalité. En effet, elle nous a montré que l’économie et la vie sociale des Européens (et même du monde entier) pouvait être paralysée du jour au lendemain sans avertissement et à la surprise de tous. Or les scientifiques spécialisés dans les pandémies ont averti les autorités et le public depuis des années que ces événements allaient devenir plus fréquents et qu’il fallait s’y préparer. Nous pensons donc que les mises en garde des scientifiques du climat doivent donc être prise en compte dans une planification à long terme pour les individus et la société.

Source : adapté de Marc Roethlisberger et Steve Tanner, FAQ, Déclaration Urgence Climat Suisse.